Qu’est ce qu’on mange ?

Le 3e article consacré aux 小吃 (Xiao Chi), ou petits en cas typiques de la région. Le plaisir de se balader en dégustant à la volée l’une des nombreuses saveurs qui s’offrent à vous, via des « bui-bui » ambulants, ça n’a pas de prix (même avec Mastercard d’ailleurs, puisqu’ils la prennent pas…con, va!). Les jours se réchauffant dangereusement en terre du 陕西 (Shaanxi), certaines sortes de 小吃 sont progressivement remplacées par d’autres, tout aussi savoureuses. En route Martine, l’appétit n’attend pas => GO!

  • La patate douce à la vapeur

Pas vraiment un « 小吃 » à proprement parlé puisqu’il ne s’agit pas d’un produit transformé, ni d’un plat à part entière. Toutefois, pendant les jours les froids à 西安 (Xi’an), vous pouviez trouver à chaque coin de rue, un vendeur de patates douces, à la chère délicieusement orangée. En cas particulièrement roboratif, vous étiez sur d’être calé pendant un bon bout de temps, si jamais vous arriviez à en finir ne serait-ce qu’une seule. Les vendeurs ambulants se trimballent  avec un tonneau en fer, avec une trappe au milieu où est déposé un socle de charbon incandescent et au dessus, en vrac, des patates douces. Celles-ci sont vendues au poids, mais je ne me souviens plus du pris pour une livre (500gr), mais j’en avais acheté 2 belles moitiés pour 7Y (moins d’1€).

Bien évidemment, l’arrivée des beaux jours a fait disparaitre les patates douces qui ne sont pas vraiment des friandises pour les grosses chaleurs….ça se comprend

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  • 肉夹馍 (Rou Jia Mo)

Le 肉夹馍 est en réalité un petit sandwich à la viande de boeuf ou de mouton (tradition « musulmane » oblige). Il est également (et honteusement) surnommé le « Hamburger » chinois pour les touristes. Le pain est comparable (en plus tendre) à celui que l’on effrite lorsque l’on mange un 羊肉泡馍, fendu en 2 et fourré simplement de viande cuite au barbecue ; parfois accompagnée avec quelques légumes coupes en très fines lamelles. C’est une vraie spécialité du 陕西 même si on est susceptible d’en trouver un peu partout en Chine. C’est également DE-LI-CIEUX et ça ne coute quasiment rien (ça varie entre 2Y et 4Y, mais à réactualiser prochainement). Maintenant, le succès à permis de diversifier les garnitures : poulet, porc, voire canard laqué! C’est ce dernier que j’ai gouté récemment… à s’en taper le cul par terre! Je vous laisse saliver.

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Et voilà la petite soeur : la Petite Pagode de l’Oie Sauvage (小雁塔)

La ville de Xi’an a une particularité qui est la suivante : avoir un monument historique en double, l’un en grand, l’autre en petit. Passée la plaisanterie, ce n’est pas tout à fait faux puisqu’il existe bien 2 pagodes de l’Oie Sauvage (雁塔) :

  • La Grande Pagode de l’Oie Sauvage (Big Goose Pagoda – 大雁塔) : la plus célèbre, la plus connue, la plus visitée…la plus belle, c’est un peu la « Tour Eiffel » de Xi’an. Je lui consacrerai un article bientôt
  • La Petite Pagode de l’Oie Sauvage (Small Goose Pagoda – 小雁塔): plus petite en effet, plus confidentielle mais aussi plus paisible…peut être plus authentique serais-je tenté de dire.

Voyons donc ce que ça donne. Habitant dans le Sud de la ville, à la frontière du 3e périphérique, j’embarque en métro avec 刘帅 (mon partenaire de linguistique, faut suivre merde!), direction la station 难稍门 ( « Nan Shao Men ‘r – prononcé avec un « r » bien trainant sur la fin…bien « Accent Chine du Nord »). Une fois arrivé, reste à bifurquer vers l’Est sur 300 mètres et nous voilà arrivé :

L'entrée de la bête

L’entrée de la bête

L’entrée (gratuite sur présentation du passeport) comprend l’accès au jardin et au musée se trouvant au Nord de la Pagode. Si vous voulez monter sur la petite pagode, il vous en coutera 20Y et si vous voulez jouer avec une grosse cloche rituelle (un peu plus loin), c’est 10Y les 3 coups, 15Y les 5 coups (quand je vous dis qu’ils ont ça dans le sang!).  Bref, je ne suis pas branché visite « Disney » mais plutôt flânerie dans le jardin, donc je me suis abstenu (rationalisation financière oblige…le premier qui dit « pingre », j’le bute, cela va sans dire).

La petit pagode de l’Oie Sauvage servait essentiellement de lieu de méditation et de repos aux lettrés, eu égard à la réelle quiétude qui se dégage de cet endroit…à taille humaine (pour une fois). Pour le reste, l’histoire m’échappe un peu vu que cela fait plus de 3 semaines que j’y suis allée (je prends du retard, je sais). Les photos parlent d’elles-mêmes, la géographie des lieux est prompt à la flânerie durant des heures.

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Mais au delà de la flânerie, on est venu aussi pour voir cette fameuse pagode, aussi petite fusse-t-elle.

Pas si petite en fait....

Pas si petite en fait….

Étrangement, la petite pagode ne se situe pas en « plein milieu » des jardins qui l’entourent, bien au contraire, elle apparaît très vite aux visiteurs qui peuvent ensuite se balader dans les jardins arrières et ainsi accéder à un grand musée dédié à la calligraphie et aux sculptures pré et post bouddhiques.

L'architecture Made in PCC...

L’architecture Made in PCC…

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Du jade, des poteries....et des oies!

Du jade, des poteries….et des oies!

On termine cette petit visite en contournant le petit plan d’eau , prompt à de galants moments « Made in China », traduction : 2 amoureux se tenant la main…et pas plus. Sur ce point, ils ne sont vraiment pas comme nous^^.

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Promis, la prochaine fois je vous parlerai donc de la grande soeur, la Grande Pagode de l’Oie Sauvage, préférée à la petite et dont l’histoire semble plus « marquante » et plus intégrée à l’histoire de la ville. J’irais peut être avec un nouveau mode de transport….

J'ai osé....

J’ai osé….

Qu’est ce qu’on mange

Un temps certain s’est écoulé entre la dernière chronique à ce sujet et celle d’aujourd’hui. On m’aurait presque reproché de ne parler que de nourriture en Chine. Néanmoins et je le répète, ne pas être admiratif de la diversité « des » cuisines chinoises serait une grave erreur de jugement. Pour ce qui est de l’apprécier après, tout est question de goûts et peux comprendre que certains n’aiment pas la nourriture relevée (voire très relevée), d’autres n’aiment pas le tofu (mais qu’est ce que vous foutez en Chine au fait ?), ou d’autres encore n’aime pas les légumes chinois… Bref, j’estime qu’en Chine, il y en a pour tous les goûts mais me complais à faire la leçon aux fines bouchent en expliquant que l’on ne saurait avouer son amour pour la France sans au moins apprécier certains plats du terroir, le pain, le fromage, le vin etc…, idem pour la Chine donc. Parenthèse fermée.

Aujourd’hui je vais vous parler des saveurs du 云南 ( Yunnan, la fameuse région tant appréciée de tous) que j’ai eu le plaisir de déguster il y’a quelques temps, dans un restaurant spécialisé à 西安 (Xi’an).

Accrochez vous à votre pantalon, ça peut décoiffer :

A votre avis ? ^^

A votre avis ? ^^

Voici donc des 炸竹虫子 (Zha Zhu Chong Zi), c’est à dire « Vers de bambou fris ». Ehh oui, il s’agit donc bien de « vers » de terre, de bambou plus exactement, fris. Malgré le côté repoussant au premier abord, il s’avère que ces bestioles sont assez savoureuses à déguster. On dirait un peu des frites d’apéritif 🙂 . Vraiment pas mal du tout mais excessivement cher puisque la demi-portion est à 48Y soit une portion entière pour 78Y (à peu près 8,5€) et que cela ne nourrit pas du tout! Un apéritif quoi!

S’en est suivi des plats plus « ordinaires » sachant qu’une grande spécialité du 云南, ce sont ses variétés de champignons.

Des champignons & du Tofu

Des champignons & du Tofu

Un délicieux mélange de champignons sautés puis marinés avec de généreux morceaux de tofu blanc et quelques 菠菜 (Bo Cai – Epinard chinois), le tout préparé sous forme d’un ragout végétarien. On lui a bien pété la gueule  au plat!

Une petite viande pour accompagnée cela ne serait pas de trop:

Du coincoin croustillant!

Du coincoin croustillant!

Un peu de canard préparé en « croute » (ne me demandez pas en croute de quoi, je n’en sais rien!)! Tout aussi délicieux. Il convient de tremper chaque morceaux dans un mélange d’épices disposé avec le plat!  Bouches sensibles, s’abstenir!

Manque plus que l’accompagnement vedette des plats du Sud de la Chine mais dans une présentation propre au 云南:

L’ananas surprise!!

L’ananas surprise!!

Il s’agit en réalité d’un ananas remplit de riz gluant et mélangé avec des morceaux d’ananas! Particulièrement bourratif et consistant, on a eu du mal à le finir et pourtant, il n’était pas bien grand. Vous retrouverez souvent ce genre de présentations du riz dans les restaurant du 云南. J’adore!!

 

Revue de Presse sur la Chine de la semaine du 11.03.13

La revue de presse hebdomadaire sur la Chine, c’est maintenant et c’est ici => http://seenthis.net/people/guillem Bonne lecture  :)