Qu’est ce qu’on mange : le 麻辣汤

Encore un grand classique de la gastronomie chinoise, comme vous ne l’avez surement jamais gouté en Europe, le  麻辣汤 (Ma La Tang –  » Soupe au poivre ou piment engourdissant« ). Appellation très laborieuse mais je ne vois pas trop comment traduire le mot 麻辣, si ce n’est en précisant que c’est un poivre aux vertues « engourdissantes ». Rappelez vous, je vous en parlais concernant le 麻辣香锅, variante de la soupe…mais sans soupe!

Toutes ces spécialités, à base de 麻辣, sont originaires d’une région de Chine bien particulière et typique pour son fameux poivre. J’ai nommé : le 四川 (Si Chuan).

Qu’est ce qu’un 麻辣汤 (Ma La Tang)

Je le disais précédemment, cela fait parti de ces plats faits à base de piment, et d’un bouillon porté à ébullition dans une cocote plus ou moins grande. Si le 砂锅 (Sha Guo) est particulier par sa cuisson directement au feu dans une petite cocote en terre ou en fonte, le 麻辣汤  (Ma la tang) est tout simplement une soupe (aussi pimentée et bouillante) dans laquelle sont cuits, pêle-mêle , tout un tas d’ingrédients : de la viande (en tranche, à l’os, en morceaux), du poissons, des boulettes en tout genre, des légumes, du touffu… Un véritable pot « pourri » de saveurs en ébullition. Longtemps réfractaires à ce type de cuisson (la cuisson à l’eau m’a toujours paru très insipide quoiqu’on y ajoute), je me suis laissé vraiment tenter avec les premiers frimas d’hiver de 西安 (Xi’an)…Et je n’ai pas regretté, au point d’en abuser lourdement mais qu’importe.

 

Mais comment prépare-t-on un 麻辣汤 (Ma La Tang) ?

Là aussi, rien de plus simple au point de me demander pourquoi il n’y a toujours pas de restaurant chinois proposant ce genre de mets en France : facile et bon marché…, bref! Je vais prendre l’exemple de ma cantine musulmane, c’est encore elle qui représente le meilleur rapport/qualité prix. On arrive donc devant un comptoir où l’on choisit ce que l’on souhaite incorporer dans son 麻辣汤 (Ma La Tang). Beaucoup d’ingrédients sont surgelés : petits raviolis, boulettes de viandes, de tofu, surimi en tout genre…

"Viandes & Poissons"...

« Viandes & Poissons »…

Puis on choisit les légumes, et autres plantes, cucurbitacées et bizarrerie botaniques chinois…mais l’ordre n’est pas fixé, ça dépend du restaurant à vrai dire.

"Légumes & Champignons"...

« Légumes & Champignons »…

Une fois la liste d’ingrédients arrêtée, le cuistot va donc picorer dans les panières correspondantes à mon choix (« Avec des gants ?« …je ne crois pas non….[débutant va!]). Ensuite, il met le tout dans un petit panier en métal muni d’une accroche pour le fixer à l’intérieur d’une marmite géante, où bout déjà le bouillon principal…et les préparations des étudiants ayant déjà passé une commande avant moi (les saveurs se mélangent quoi! mieux vaut pas être allergique en sommes.)

Word in progress...please loading....

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Le temps de cuisson ne dépasse pas les 5 minutes! Enfin, il n’y a plus qu’à y adjoindre les condiments de base en Chine : un peu d’ail, beaucoup de coriandre, une grosse cuillerée de piment et une poignet de graine de sésame! C’est prêt!

Avouez, ça donne envie!

Avouez, ça donne envie!

 

Et c’est bon, un 麻辣汤 (Ma La Tang) ?

Bah ouais, sinon je passerais pas 2 heures à en fait l’éloge sur mon blog…c’te bonne paire!

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Danse avec les Shanghaïens : et les cht’ites n’enfants chinois (上海)

Après avoir découvert le plaisir d’un cours de danse à l’Université des retraités de Shanghai, me voici embarqué par mon ami professeur de danse (盼盼) pour un cours destiné aux enfants. Autre âge, autre danse, autre ambiance, le cours à la particularité de se dérouler dans une très belle banlieue de 上海 (Shanghai), qui se nomme 七宝 (Qi Bao – « les 7 trésors »). Cette banlieue ressemble, sur bien des aspects, aux villes  » à canaux » tel 苏州 (Suzhou) et procure ainsi un sentiment de calme, en comparaison au tumulte du centre de 上海 (Shanghai).

Centre du "county" (镇) de 七宝 (Qi Bao)

Centre du « county » (镇) de 七宝 (Qi Bao)

Mais revenons en à la danse. Mon ami intervient une fois par semaine dans cette école, en guise de cours « extra-scolaire », après la classe, si vous préférez. Certains font du foot, d’autres du basket, d’autres encore du macramé …et bien là, c’est de la danse.

C’est parti pour ce qui pourrait nous paraître (à nous, occidentaux) comme un bon dans le temps. Le cours est composé de presque une trentaine d’enfants, âgés de 8-9 ans maximum. Et la règle est la suivante : le petites filles en tutu rose, et les garçons (si si il y’en a), en « pyjama » noir…et c’est pas autrement!!

Tout le monde dans le rang

Tout le monde dans le rang!

Personne ne bouge une oreille quand le professeur parle, silence angélique. Et quand il convient de répéter les chorégraphies en musique (et en rythme donc), chacun reprend en chœur les paroles de la chanson.Concernant ces dernières, j’ai trouvé les mélodies très « gnan-gnan », et les chorégraphies très (trop) enfantines ; s’entend par là : bisounours, mon ami l’escargot, les fleurs sont roses etc etc. Je vous laisse en juger par vous même.

 

Quoi qu’il en soit, j’étais captivé par les efforts déployés par chaque enfant pour essayer de donner le meilleur de soi, c’était très touchant et en même temps très mignon. Bon, je n’y resterais pas 1 heure de plus mais c’était vraiment une belle expérience, qui m’a permis aussi d’entrevoir un pan de l’éducation culturelle et artistique des enfants en Chine, et ce qui m’a paru essentiel.

Je ne sais pas trop à quoi peut bien correspondre à un cours de danse en France, pour un tel public, mais j’avais dans l’idée que l’approche musicale et stylistique étaient bien différentes de ce à quoi j’ai pu assister. Qu’importe après tout, la sincérité des élèves était là :).

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Niveau danse, Shyme peut bien aller se rhabiller

Danse avec les Shanghaïens : l’Université des retraités (上海)

Les fêtes de fin d’année n’ont pas été si malheureuse que je l’eusse imaginé, dans la mesure où j’ai été une nouvelle fois invité à réveillonner à 上海 (Shanghai). Il est vrai que pour une ville que j’apprécie très moyennement, j’y passe pas mal de temps. Mais je me débrouille à chaque fois y découvrir un nouveau quartier ou une nouvelle curiosité sortant des sentiers battus, c’est important à mes yeux. Sinon, je n’irai pas.

Cette fois-ci mon passage sur 上海 (Shanghai) a été placé sous le signe de la DANSE. Hé oui, j’ai bien écris « danse ». Alors afin que vous vous détendiez immédiatement, je n’ai pas effectué le moindre pas de danse. Par contre, étant invité par des amis dont l’un est professeur de danse, j’en ai donc profité pour l’accompagner à ses différents cours. L’occasion pour moi d’observer un peu, une partie de l’enseignement culturel eu égard à l’importance de cette discipline pour les Chinois. En effet, il est très courant de croiser le soir, des personnes (plus ou moins âgées) s’adonner à des pas de danse en guise d’exercice de digestion ou bien encore pour s’assouplir etc. Chez les enfants, la danse (un peu comme chez nous durant les « Trente Glorieuses ») est synonyme de grâce et d’élégance, et nombreuses sont les petites filles à prendre part à de tels cours. Certains élèves ont même choisi d’en faire leur métier, en gravissant les différents grades prompts à les faire intégrer les troupes de danseurs et danseuses. Le Bolchoï chinois en somme. Mon ami danseur, répondant au doux nom de 盼盼 (Pan Pan… NON, pas comme le lapin dans Bambi!!!!), a intégré jusqu’à l’année, une troupe officiel de danseurs et danseuses d’Opéra chinois

Pour ce premier cours, rendez à l’Université de Shanghai pour retraités  (si si…) 上海市退休职工大学 , en compagnie de mon ami danseur. Comme vous l’aurez deviné, notre public sera constitué de personnes d’un âge certain mais qui regorgent d’une énergie et d’une joie de vivre typique des chinois (活着 – Huo Zhe).

Allez, à l'échauffement mesdemoiselles!

Allez, à l’échauffement mesdemoiselles!

Pour ce qui est de la suite de la séance, un cours de danse somme toute assez classique (du moins, je le suppose, vu que c’est le premier auquel j’assiste). Répétition de chorégraphies et mise en place. Mais ce que j’ai trouvé touchant, c’est bien cette tendresse à l’égard du professeur, de 40 ans leur cadet (minimum), qui lui même ose à peine affirmer son autorité, eu égard à la tradition de la piété filiale (孝顺 – Xiao Shun) ; tradition très forte et toujours ancrée solidement dans l’esprit de la jeune génération. L’ambiance est particulièrement studieuse, et les mouvements sont répétés consciencieusement (parfois avec maladresse!).

Pas mal pour des "mamies" ^^

Pas mal pour des « mamies » ^^

Et en cadeau, une petite vidéo de la chorégraphie définitive.

 

En sortant de l’université, au 7é et 8eme étage d’un immeuble, je contemple enfin le petit quartier adjacent ,et je me dis que  la Shanghai moderne ne s’est pas encore débarrassée de tous ce qui risque de faire d’elle, une ville à l’urbanisme démesurée et gonflé d’orgueil déshumanisante …et c’est tant mieux. 🙂

Les 农村, beau pieds de nez à une modernité parfois sans visage ;)

Les 农村, beau pieds de nez à une modernité parfois sans visage 😉

Prochaine étape : un cours de danse avec des petits n’enfants chinois huhuhuh!

Revue de Presse sur la Chine de la semaine du 30.12.13

La revue de presse hebdomadaire sur la Chine, c’est maintenant et c’est ici => http://seenthis.net/pe :)

Très bonne année 2014, sous le signe du Cheval 🙂