Qu’est ce qu’on mange ?

Mais nan je ne suis pas mort! Faudrait pas me reprocher de rien poster alors qu’il y’a deux semaines on me reprochait presque de ne parler que de « bouffe »! Je relance donc la machine (après un repos bien mérité) en vous parlant…de BOUFFE!

Je suis littéralement tombé sous le charme de la façon selon laquelle la cuisine chinoise prépare les aubergines. Très souvent frites, elles n’en restent pas moins savoureuses et moelleuses sans avoir l’impression que cela baigne dans l’huile (même si c’est le cas en réalité). Là où en France je m’étais toujours habitué à manger que des petites aubergines (j’en remercie encore mes parents car c’est les seuls comestibles à mes yeux), en Chine, peu importe leur variété, la préparation faîte, sublime leur saveur. Point d’amertume dans la préparation des 茄子 (Qie Zi).

Tantôt préparées en fritures avec d’autres légumes tels des haricots verts et des piments rouges,

Aubergines à la mode « Cuisine du Hunan » (湖南), patrie de Mao Ze Dong

 

on retrouve le plus souvent les préparations d’aubergines avec une base de riz comme ci-dessous :

 

Aubergines sautées, accompagnées de brocolis sur son lit de riz

 

L’émerveillement du palais à chaque bouchée! C’est dire : j’en prends à chaque fois qu’il y’ en a. Et bon appétit bien sur

Comment…le cours d’écoute s’est transformé en cours de cuisine chinoise

Celle là, on ne l’a, mais alors pas du tout, vu venir!! Quelques semaines avant les vacances d’octobre, alors que nous étions tous en train de nous enfoncer dans un sommeil de plomb durant le cours de 听力 (« écoute »), la professeur a su habilement titiller notre attention (et non pas les tétons…bande de dégueulasses!). La leçon traiter de mon sujet préféré….la nourriture ou comment se rendre au restaurant et dire ce que l’on aime manger. Faut dire que presque 1 mois après que les cours aient commencé, il était temps que cette leçon intervienne…. .

Bref, ni une ni deux, dans un élan de naïveté, la prof’ nous divise en 3 groupes et nous charge à chacun d’une recette. Recette et ingrédients, le tout écrit dans un parfait chinois évidemment insondable à première lecture. Mon groupe étant aussi cosmopolite que jamais : une Camerounaise, une Japonaise, deux Tchèques, un Ouzbek et moi même. Nous nous donnons rendez-vous pour 17h devant l’entrée de l’Université, direction Vanguard, l’une des plus grande chaine de supermarchés en Chine.

Tient un concurrent….^^

Moi qui avait passé 2h en bibliothèque à essayer de déchiffrer ces hiéroglyphes sinogrammes (et avec seulement 50% de réussite, mais ça c’était avant^^), la chance a voulu que notre chère camarade japonaise reconnaisse à peu près tous les ingrédients. Tant de temps gagné, on se divise : un groupe aux gateaux apéritifs légumes, un autre aux alcools condiments. J’en profite pour acheter le minimum vital pour faire ma popote à savoir : un Wok (bah ouais, c’est la Chine je vous rappelle), une sauteuse et une plaque induction…le tout pour 200Y (25€)

EUR to CNY

Notre groupe était donc chargé de s’occuper de la recette suivante : 鱼香肉丝 (Yu Xiang Rou Si) ou Boeuf (pas de porc à cause de nos amis musulmans) haché piquant et parfumé. L’autre groupe s’attaquait lui à 西红柿炒鸡蛋 (Xi Hong Shi Chao Ji Dan) ou Tomates et oeufs frites. Enfin notre professeur et son élève avaient préparé de quoi faire les fameux 饺子 (Jiaozi).

 

Le lendemain nous nous engageons donc dans presque 2 heures de préparations culinaires et autres chahutage.

Ouzbek et Tadjik ne chôment pas à la préparation des Jiaozi

Pendant ce temps, ça hache, ça émince, ça pèle en une symphonie culinaire pour que le bœuf haché piquant et parfumé soit une réussite

 

Ça bosse sec…attend un peu…

 

Même la prof met la main à la patte

 

Pour une fois qu’elle semble sourire ^^

 

Moi en attendant, je trime pour faire mariner le bœuf….

 

D’où je prends la pose ? Groumph!

 

Le fait est que cela a été une sacrée réussite à plus d’un titre. D’abord le cours d’écoute est subitement devenu assez passionnant pendant au moins 2 heures. Savoir que les autres groupes triment pendant que nous on se marre à cuisiner (bon j’avoue attaquer le boeuf à 10h du matin ça n’a pas été le plus simple), ça n’a pas de prix! Ensuite, cela a permis de souder un peu le groupe qui semblait se chercher un peu. J’en ai donc profité pour sympathiser avec un Ouzbek :). Enfin, les plats étaient réussis (héé ouais Dédé!) et on a à peine eu le temps de prendre des photos « finish ».

Mais oui, puisqu’on vous dit que c’était très bon!!

 

Si seulement tous les cours d’écoute pouvaient être comme ça. Je peux enfin dire que j’ai eu mon « premier cours » de confection des JiaoZi :)… . Enjoy!

Qu’est ce qu’on mange ?

Plutôt que de vous parler de ce que j’ai mangé récemment, je vais plutôt vous parler de comment je l’ai mangé…

Le plat en question est assez classique dans le nord de la Chine : 西红柿干拌面 (Xi Hong Shi Gan Ban Mian) ou nouilles de blé à l’œuf et à la tomate. Plutôt bon et simple, j’ai décidé de déguster cette savoureuse préparation chez moi en demandant donc  » à emporter » (« 带走 »). C’est parfois pratique quand vous êtes en mode « je veux regarder un film en mangeant » ou autre, mais même si je savais comment le restaurateur allait me présenter ça, on en reste pas moins interloqué quand on a son repas « à emporter » en main. Voyez par vous même :

Miamoumiam…..

Hééé oui, on vous sert ça, ni plus ni moins que dans un sac en plastique à la con!! Je vois déjà vos mines dégoutées ^^, j’ose espérer que le sac était propre. En fait cela s’avère très pratique dans la mesure où le sac  est placé dans un grand bol correspondant à la portion commandée. Le plat est servi ainsi puis le restaurateur ferme le sac et vous donne un paire de baguettes en bois pour pouvoir manger votre plat à n’importe quel moment ^^.

Je vous rassure c’était vraiment très bon : une fois à la maison, il n’y a plus qu’à mettre le sac dans un bol d’égale contenance, d’ouvrir et de MANGEEERRRR!! Même pas de vaisselle, que demande le peuple!

A taaaaaable!

Un dimanche « normal » à Xi’an

Quoi de mieux qu’un article « normal » pour une journée de dimanche somme toute assez « normale » ? En fait il s’agit de vous raconter ma journée de dimanche dernier, juste après crapahuté dans le parc forestier de Xiang Yu.

J’avais initialement convié 阿毛 à un déjeuner, pensant qu’il viendrait avec sa copine…et ça  s’est finalement fini par inviter l’ensemble du groupe que nous avions rencontré à Xiang Yu ; rendez vous avait été donné à 50 mètres du dortoir de leur université. Une fois qu’ils nous ont rejoint, nous avons donc eu le droit à une après midi « promenade » notamment dans le campus de l’Université Polytechnique du Nord-Ouest.

Ce qui m’a toujours bluffé avec ces campus gigantesques, c’est que l’on se croirait litteralement dans une autre ville : une véritable ville dans la ville. Et je ne vous parle pas des tous nouveaux campus « secondaires » qui émergent en quasi rase-campagne périphérique. Globalement, chacun de ces campus étant en mesure d’accueillir pres de 20 000 étudiants : autant de bouches à nourrir et à loger…je vous laisse imaginer l’organisation.

Belle allée de Platanes…dont la traduction en chinois est « Arbre Français » (法国梧桐)

3 heures de ballade, ponctuée par la visite de « l’atelier » concernant la mécanique appliquées aux avions, notamment russes. Et à ce titre, ce sont de vrais avions qui sont exposés, décarcassés pour partie mais toujours armés et dangereux (encore que…)

Un MIG 15…

…et ses petits!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est qu’ils font pas dans la dentelle quand ils enseignent une discipline! Qu’est ce que cela doit être en physique nucléaire…

Un petit tour des installations sportives s’imposent tant qu’à faire. Ça joue pas mal au football, mais force est de constater que les étudiants chinois sont vraiment axés sur 3 sports : le basket, le tennis de table et le badminton. Pour ces 2 dernières disciplines, ce n’est donc pas pour rien que la Chine a raflé quasiment toutes les breloques lors des JO de Londres 2012. Bon, une petite photo pour la postérité et nous filons ensuite jusqu’à notre précédent lieu de rendez-vous où s’est implanté un marché temporaire de toutes les spécialités culinaires chinoises!

 

J’avoue, je ne m’étais pas lavé les cheveux (piscine le lendemain^^)

 

Allez hop, on va manger! Parce que la promenade c’est bien sympa, mais on n’a toujours rien mangé! Et c’est 阿毛 qui joue encore les grands seigneurs en nous offrant de savoureuses brochettes de porcs, cuites au barbecue et lestement assaisonnées.

Je ne suis pas le seul à apprécier quand c’est gratuit …hin!hin!hin!

Ce marché « pittoresque » se situait dans ce que l’on appelle le marché Est, où de nouvelles galeries marchandes, dédiées au luxe uniquement, ont ouvert leurs portes. Pour les chinois, c’est plus un haut lieu de « flânerie »  que d’achats compulsifs…une  manière de rêver à un peu de mieux dans sa vie. Car c’est aussi ça l’une des grandes aspiration des chinois : la prospérité et de préférence, celle qui se voit façon « bling-bling Rococo lourd ». Quelques petites échoppes très « Made in USA » s’ajoutent à cela (ex: Dunkin’ Donut …) et le rêve chinois est en route, hélas…si seulement ils savaient…pas sur que Mao le chat apprécierait ^^.

L’ authenticité n’est parfois qu’un triste verni…mais heureusement que ce n’est pas tout le temps comme ça hein!

Enfin, nous nous dirigeons ensuite vers un restaurant pour manger « pour de vrai »! Et sur ma proposition, on se dirige donc vers un restaurant de « Hot Pot » : quoi de plus chaleureux pour sceller cette amitié naissante (à la chinoise, je précise!) ??

Sur ce, je vous laisse savourer sur cette dernière image et vous confirme que je vais très bien 🙂

Je ne vous raconte pas comment on lui a littéralement cassé la gueule à ce 火锅!!