Qu’est ce qu’on mange (de bon matin en Chine)

Aujourd’hui, peu de blabla, tout se résume à une vidéo et une image. Toutefois, il convient de s’imaginer la place du petit déjeuner en Chine, et surtout son lieu de consommation principal : la rue.

Les personnes fraichement arrivées en Chine ont du être étonnées du nombre de vendeurs de rue, de petits boui-boui à roulettes, prompts à vous proposer de multiples « snacks » : de la crêpe fourrée à la saucisse grillée, des petits pains fourrés (包子 – Bao Zi) aux brochettes de touffu pimenté. Il y en a pour tous les goûts. Là où en France on a plutôt tendance à prendre notre petit déjeuner chez soi ou bien à l’abri d’un troquet, les Chinois semblent suivre une autre voie, galopant toujours derrière un Temps qui leur échappe.

La rue est donc le principal lieu de ce théâtre gastronomique, et je ne compte plus le nombre de voiturettes qui encerclent l’entrée et la sortie du métro de bon matin, et ce entre 6h et 9h00 du matin. Le tout servi à une vitesse qui ferait pâlir n’importe quelle enseigne de fast-food.

Pour l’hygiène, vous repasserez! Même si on aperçoit quelques timides gants en plastiques enserrant leurs mains laborieuses, tout se fait naturellement « à l’ancienne« ! Et puis merde, on n’a qu’une vie bon sang! Je ne le répèterais jamais assez (et même si cela peut être une exception), en 2 ans de vie en Chine, je n’ai jamais eu la moindre intoxication alimentaire, alors que je mange minimum 1 fois par jour dans un boui-boui miteux.

Un de ces matins qui me mènent, le pas lent et embrumé, vers l’université j’ai décidé de déguster en 2 minutes une spécialité du Nord-Est de la Chine, le 山东 (Shan Dong – la patrie de Confucius 孔子) : la crêpe fourrée dites 煎饼果子 (Jian Bing Guo Zi). La garniture ? Un peu de fanes d’oignons et de ciboulettes, de la laitue, une cuillère d’une sorte de pâte de soja, de la pâte pimentée, de la pomme de terre rappée cru, un œuf et une gaufrette craquante (un véritable Gloubi-boulga en fait). Mais le plus impressionnant, c’est encore la vitesse d’exécution et la dextérité du cuistot. Voyez par vous même, il vous en coutera 4Y (0,50€)

Et le résultat, le voici

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« Vis ma vie » pendant la Golden Week en Chine (Part IV) : Le Memorial du Massacre de Nankin (南京)

Dernière journée à 南京 (Nanjing ou « Nankin » pour les plus francophones d’entre nous). Cette fois-ci la journée de visite sera concentrée sur 1 seul monument et pas des moindres (avec un train à 16h et la superficie particulièrement étendue des villes chinoises en général, on n’a pas trop le choix vu le temps gaspillé en transferts de sites touristiques) : le Mémorial du Massacre de Nankin.

Plutôt rebuté à l’idée d’aller voir ce « type » de monuments, j’ai cédé aux conseils de ma « Môman » et me suis dit que cette institution (somme toute récente, puisque datant de 1985) reste incontournable. A l’origine, je ne goute guère ce genre de visites qui me paraissent un peu un poil « indécente » : c’est comme si on allait dans un grand cimetière en groupe indiscipliné pour aller prendre des stèles funéraires en photo (je caricature…un peu!). De plus, les mémoriaux abritent une atmosphère particulièrement « lourde », pleine de commisération tendance exhibitionniste. Enfin, en pleine période de vacances en mode  » je déconnecte« , me plonger dans une telle atmosphère ne m’enchantait guerre. Mais bon, si j’y suis allé, ET je n’ai pas regretté! (eh toc! Pour ceux qui commençaient déjà à me casser du sucre sur le dos sur mon manque de « charité chrétienne »).

Le Mémorial a été érigé pour les personnes tuées durant le massacre de Nankin perpétré par les armées japonaises à Nankin et dans ses environs, après la chute de la ville le 13 décembre 1937. Pour le reste, je vous laisse le soin de vous informer de l’essentiel des faits ici et . Le mieux est encore de le visiter (eh, re-toc!)

Pour y accéder nous avons une nouvelle fois pris le taxi depuis notre hôtel mais le site est accessible par métro, à la station 莫愁湖 (Mo Chou Hu), ligne 2 (rouge), à l’Ouest de la ville. L’adresse du site est la suivante : 南京市水西门大街418号 (418.Shuiximen Street Nanjing China). L’accès au site est de plus gratuit.

Quoi qu’il en soit nous n’étions pas les seuls à avoir eu la même idée (il fallait s’y attendre)…

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Moins impressionnant que cela en a l’air, nous avons fait là queue sous le soleil « seulement » 15 minutes, avant d’accéder au jardin principal tapissé de graviers. Et comme je m’y attendais, l’atmosphère est « lourde » malgré la frénésie habituelle des touristes chinois. On sent bien que l’on vient de pénétrer dans un « sanctuaire » plein de sens aux yeux des chinois (moins à ceux des occidentaux, vu que l’on n’en parle pour ainsi dire jamais dans nos manuels d’histoire). Nous faisons à nouveau la queue pour accéder au musée principal.

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Je vous épargnerai les photos que j’ai prises dans le musée, cela n’a que peu d’intérêt pour quiconque n’a pas visité le monument. Le plus frappant est la présence du nombre « 300 000 » placardé un peu partout dans et hors du musée en question. Il vient nous rappeler le nombre de morts totalisé sur la période allant de décembre 1937 à janvier 1938 : 150 000 à 200 000 civils tués en raison du seul massacre de 南京 et plus de 100 000 civils et soldats tués pour « fait de guerre ». Là encore les estimations varient et je serais bien mal placé pour intervenir dans ce genre de débat. En tout cas, les autorités chinoises retiennent avant le chiffre de 300 000.

Pour ne pas oublier

Pour ne pas oublier

De salles en salles, on peut apercevoir les portraits des principaux protagonistes chinois (dont certains hauts gradés ont même étudié à Saint Cyr) et Japonais. La mise en scène est particulièrement violente à mon goût et on a du mal à sortir de là sans un sentiment de haine contre les japonais, tant la visite paraît « orientée ». Certains mots me paraissent employés un peu à tort au bénéfice d’une rhétorique complètement partisane (ex : « fascistes » pour parler des Japonais…). Là encore peut se poser la question du degré d’objectivité sur la scénarisation du mausolée : les images de victimes de viols, de violences ou encore de cadavres et autres ossements (réels!) sont abondamment exposés. Mon compagnon de voyage allant jusqu’à me souffler que seuls les japonais étaient capables de ça. Je n’ai pas voulu insister en évoquant le cas du génocide rwandais, arménien ou encore juif, je crois que l’on ne se saurait pas compris.

Quoiqu’il en soit cela permet de prendre une certaine distance par rapport à notre propre histoire européenne et de découvrir que l’Histoire ne tourne pas autour du nombril de l’Europe ; ce qui peut expliquer un relatif détachement (voire total détachement) des chinois, des asiatiques en général, à l’égard des massacres ayant eu lieu sur notre territoire. Au point d’y croiser des éléments incongrus qui auraient fait hurler les non avertis. Par exemple la présence de la Société internationale du Svastika rouge, dont la graphie peut être confondue avec l’insigne Nazi (j’ose préciser qu’il n’y a strictement AUCUN LIEN ENTRE LES 2 ENTITÉS…). Mais quand on ne connait pas l’existence de cette société humanitaire, les clichés peuvent choquer (encore que…).

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Une fois sorti, il y’a la possibilité de visiter quelques petits sanctuaires entre autres lieux directement établis sur les récentes exhumations de fosses communes. Là encore, les ossements ont été maintenus tels quels. Et là aussi, je vous épargne les clichés morbides.

En fin de visite nous nous rendons à l’ultime lieu de commémoration où une flamme perpétuelle est entretenue. Ensuite vient l’accès à la statue symbolisant la liberté.

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En tout cas cette visite aura eu le mérite de m’ouvrir les yeux sur un moment important dans l’histoire de Chine au 20e siècle, tragédie quasiment insoupçonnée en Europe et pas pour autant moins grave que d’autres. Je conseille donc très vivement d’aller visiter ce mausolée en cas de passage sur 南京 (Nanjing), histoire de reprendre une petite dose d’humilité (ça ne fait pas de mal).

« Vis ma vie » pendant la Golden Week en Chine (Part II) : 南京

Après ce court épisode sur 上海 (Shanghai), direction la ville de 南京 (Nanjing, également appelé en français « Nankin »). Ville préfecture de la province limitrophe du 江苏 (Jiangsu), 南京 (Nanjing) n’est qu’à 1h30-2h en train rapide. Comparable à 西安 (Xi’an), administrativement parlant, cette ville jouit toutefois d’une plus grande croissance en raison de sa proximité avec la côte et 上海 (Shanghai). Le climat y est aussi plus « agréable » pourvu que l’on apprécie l’atmosphère plus humide car en été, c’est une fournaise comparable à 西安 (Xi’an). Elle borde le fleuve du Yangtzé (长江), et est pourvue d’un lac intérieur. Son apparence se veut résolument plus moderne que Xi’an, même si quand on s’enfonce un peu dans les ruelles ou dans les nouveaux quartiers dit « modernes » (entendre par là : zones tertiaires, zone des industries de pointe…), on pourrait presque se croire dans le 陕西 (Shaanxi). Une des grandes différences avec la ville où j’habite est la propreté : non pas en raison du fait que les chinois de 南京 (Nanjing) sont plus « propres » que ceux de 西安 (Xi’an), mais plutôt par l’absence d’une poussière permanente qui semble s’abattre continuellement sur la ville. Et je dois dire, ça rend l’air beaucoup plus respirable (du moins en apparence).

Allez, en voiture pour 南京 :

Bienvenue à 南京

Bienvenue à 南京

Une fois arrivés et placés, l’hôtel nous informe que la réservation (négociée à l’arrachée la veille)…est annulée! Je vous laisse imaginer la situation en pleine période de vacances nationales : un peu la même situation en plein pont du 15 août sur la Côte d’Azur!

On se démerde finalement pour trouver un hôtel par la simple utilisation de nos Iphone et de la connexion 3G (plutôt bonne dans la ville), et nous voici arrivés à 30min de la gare, en périphérie Nord, plein quartier des affaires ; autant dire « morbide« , sans commerces aux alentours. Ça commence bien! A tout hasard on garde le numéro de téléphone du taxi afin de pouvoir lui demander de venir nous chercher chaque matin pour rejoindre le centre ville.

  • Le Temple de Confucius (南京夫子庙)

Le temps de se reposer et zou, direction…le centre ville dans la demi-heure qui suit! La 1er étape sera la visite du temple de Confucius (南京夫子庙 – Nanjing Fuzi Miao) Tarif : 30Y plein tarif et 15Y sur présentation de la carte étudiante (en Chine). Le ministère du tourisme chinois classe ce lieu avec la note AAAAA (au dessus, c’est classement UNESCO)

Entrée en matière...classique

Entrée en matière…classique

Entrée du temple

Entrée du temple

Hormis le fait qu’il s’agisse d’un énième temple dédié à Confucius (qui a dit « blasé! » ?? Groumph!!), je vous passerai les commentaires de la visite du dit temple avec ses petites cours, des immenses statues et autres autels. Finalement le plus agréable était la succession de petits cours d’eau tout autour, surmontés de ponts typiques de l’architecture chinoise.

J'adore ces petits moments de "quiétude" (alors qu'il y'a 10000 chinois en train de me pousser

J’adore ces petits moments de « quiétude » (alors qu’il y’a 10000 chinois en train de me pousser

Le temple est hélas gâché par les alentours qui sont de véritables allées marchandes. Certaines vendent des produits soit-disant du terroir (alors que j’ai trouvé plein de produits typiques du 山东 – Shandong), d’autres des goodies relatifs aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2014 à 南京. D’autres encore ne se font pas suer : des souvenirs de toute la Chine et spécialement issus des minorités ethniques. Saupoudrez le tout des classiques échoppes de nourriture, snack et autres Mac Donald, KFC et Starbuck Coffee et vous aurez la définition exacte de tout bon site touristique chinois qui se respecte.

  • Le lac Xuanwu (玄武湖)

Une fois le tour terminé, nous nous dirigeons tranquillement vers le lac intérieur (玄武湖 – XuanWu) de 南京 (Nanjing). Pour nous y rendre, nous empruntons le métro pourvu de 2 lignes, desservant assez bien la ville. Descente à la station 菇楼 (Gu Lou) sur la ligne1.

Entrée du Lac Xuanwu (玄武湖)

Entrée du Lac Xuanwu (玄武湖)

Là aussi un lac assez classique dans une configuration que l’on retrouve dans de nombreuses villes : bassin quasiment séparé en 2 par un très grand ponts stylisé, prompt à la ballade champêtre. Celui de 杭州 (Hang Zhou) reste toutefois le plus joli et le plus agréable. Le site est classé AAAA et l’entrée est gratuite. Reste la possibilité de prendre une petite embarcation en binôme ou en groupe, à voiles pédales ou à vapeur moteur.

Nous avons opté pour le binôme à moteur pour la modique somme de 40Y/1 heure et 100Y de caution.

Nous ne serons pas les seuls à voguer

Nous ne serons pas les seuls à voguer

La journée n’aura pas été de tout repos mais nous l’aurons bien exploité. Le diner s’est fait dans un restaurant occidental, au 30e étage d’une grande tour du centre ville. Au menu : salade niçoise (noyée dans la mayonnaise + sauce américaine), entrecôte purée (délicieuse mais purée froide) et enfin, tiramisu glacé (bourk!). Eh oui, entouré de tant de chinois à la fois, j’ai craqué en me réfugiant dans la nourriture occidentale…et j’en n’ai pas honte! A bientôt pour la suite : la visite de la Montagne pourpre et le mausolée de Sun Ya Tsen.

Comment…survivre en Chine en vous procurant des produits importés ?

S’il y’a bien un point qui devrait emporter l’adhésion de tous, c’est bien la nourriture. Non, je ne fais pas une fixette, mais malgré le grand amour que je porte  pour la gastronomie chinois, le corps (et l’esprit) apprécient de revenir un peu aux fondamentaux. Alors oui, un repas chinois réussi s’agrémente tantôt de 米饭 (Mi Fan – du riz à la vapeur), de 馒头  (Man Tou – Pain cuit à la vapeur), de 粥 (Zhou – Gruau de riz) ou bien de 饼子 (Bing Zi – crêpe épaisse et frite), le tout accompagnant une ribambelle de plats de légumes et de viandes sautées et/ou en sauces. Arrosez le tout de sauce soja = UN DINER PRESQUE PARFAIT!

馒头, le Man To (prononcez : Mane To)

馒头, le Man To (prononcez : Mane To)

粥, le Zhou (prononcez : Djo)

粥, le Zhou (prononcez : Djo)

饼子, le Bing Zi (prononcez : Bïng)

饼子, le Bing Zi (prononcez : Bïng)

Et quand le corps et l’esprit réclament les quelques rares habitudes alimentaires qui font défaut au pays de l’Empire du Milieu (hormis le fromage), comment se procurer ces fameuses denrées « européennes » ? Suivi le guide =>

  • Le supermarché du coin

Etant donné qu’il s’agit d’un des endroits que l’on est amené à fréquenter le plus (encore que, je lui préfère 100 fois le marché du coin), on se dit que l’on peut trouver quelques denrées « so european » (je n’ai même pas l’ambition de trouver du Made in France). Et je n’ai pas tort en fait. Il existe souvent des coins « Imports » dans ces supermarchés. Toutefois, quand bien même ces supermarchés seraient d’origine étrangère, comme Vanguard (Hong Kong, encore que c’est la Chine) ou bien Wall-Mart (Etats Unis), les produits importés sont avant tout adaptés à la population chinoise. Traduction : des boissons bizarres de Corée du Sud ; des biscuits ultra-sec du Royaume Uni ; du chocolat douteux d’Amerique du Sud ou encore des bonbons japonais…bref…j’en passe. Ajoutez à cela des prix assez exorbitants, et vous vous retrouvez assez rapidement à nouveau à la case départ.

KitKat

  • Les supermarchés « branchés » à vocation internationale  (Epin Life)

Ce genre de supermarchés sur plusieurs étages se distinguent un peu des autres par leur apparence moins « foires aux empoignes » , plus « city » dans la veine d’un Monoprix plutôt que d’un hyper Auchan ou Carrefour. Le cadre est donc évidemment plus élégant et incite plus à flaner à la recherche des quelques denrées européennes. On peut effectivement un coin réfrigéré avec (ô miracle) du fromage mais la désillusion est rapide : du camembert allemand dans une boite de conserve sous aluminium, du Philadephia (un ersatz de fromage « made in USA »), et du fromage type Kiri de la marque Président (Cocori…couac!). Pas de quoi sauter au plafond là encore. Pour ce qui est de l’épicerie, pas de bouleversement par rapport aux autres supermarchés! Là encore les prix sont élevés pour un rapport qualité/goût bien peux satisfaisant à mes yeux. Question d’image du magasin « branché » : si c’est cher, c’est bon. Oui mais non.

Pour Xi’an, voici la description faîte du magasin : « Epin life is an integrated supermarket under the supervision of Century Ginwa. You can find many imported commodities in it, including household items, nourishing health care products, tobacco, specialty foods, fresh cooked food, import food, care products, floral, hairdressing, small home appliances, 3C digital products, etc. » (http://www.travelchinaguide.com/cityguides/shaanxi/xian/supermarkets.htm)

Y’a pas mieux ? Mais si

  • Metro (麦德龙)

Distributeur d’origine allemande, spécialisé notamment dans la vente en gros auprès des professionnels (notamment en Europe, dont l’accès est strictement limité aux personnes disposant d’une carte d’entrepreneur, de profession libérale etc…). Toutefois cette chaine s’est diversifiée en proposant aussi de la vente au détail, toujours réservée aux professionnels.

La caverne d'Ali Baba ?

La caverne d’Ali Baba ?

Sauf qu’en Chine, si tu es étranger, tu n’as qu’à simplement montrer ton passeport, on te donne un joli (ou pas) papier, et zou, tu rentres! Pas besoin de prouver quelconques activités professionnelles ou de devenir membre de Metro! Très pratique donc! On sent quand même que l’on se rapproche d’un endroit qui va devenir incontournable pour les soirées « nostalgies » (pas la radio!). Ce magasin a l’avantage de proposer tout et n’importe quoi : on va du quart de boeuf réfrigéré, en passant par l’équipement de bureaux, en passant par l’électroménager, la nourriture ainsi que les voitures

- "Bonjour, je viens pour acheter une voiture BMW et 3 boites de petits pois Géant Vert"

– « Bonjour, je viens pour acheter une voiture BMW et 3 boites de petits pois Géant Vert »

 

Mais passons aux choses sérieuses, voulez vous ? Direction les spiritueux et autres bibines! Là aussi, on ne plaisante pas : beaucoup de vins de France mais pas que ; des vins d’Italie, d’Espagne, du Champagne (sous cave réfrigérée) etc… . Et pas de la Villageoise en bouteille plastique SVP :

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Ce qui nous fait la bouteille de Mouton Cadet à 18€ et celle de Pernod était à 15€. Effectivement c’est assez cher, surtout eu égard au niveau de vie du pékin de base (j’ai pas pu m’en empêcher). Mais dites vous que ceux qui y viennent faire leurs courses (même quotidiennes), ont plus que les moyens. C’est aussi une façon pour les Chinois qui ont réussi de « se montrer », de prouver qu’ils ont accédé à la strate sociale supérieure, celle qui taquine allègrement les « Expatriés ».

On trouve également du camembert et du brie type Président à 55€ la boite (soit presque 7€ la boite), un coin boulangerie…. Mais la encore, Xi’an n’étant considérée que comme une ville secondaire, les rayons de Métro n’ont pas le faste de ceux que l’on peu trouver à Shanghai où certains expatriés ne jurent que par cette enseigne. En se débrouillant bien, on peut toutefois se faire un petit repas 100% occidental mais là encore la note est salée. Pour exemple, je me suis contenté d’acheté une bouteille d’huile d’olive espagnole, des gros cornichons allemands et 3 petites boites de thon, également espagnole, le tout pour 97Y soit 12€.

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Ca fait un peu maigrelet mais associés à des tomates coupées en morceaux, du concombre frais et des oignons rouges…on sent l’été qui arrive, sous le signe de la Méditerranée :).

A mes yeux, c’est donc l’enseigne Metro qui permet le mieux de s’en sortir niveau denrées « européennes ». Ensuite, pour ce qui est des fruits et légumes vous trouverez peu ou prou ce que vous voudrez au marché du coin.

Et comme diraient les autres :

PI-RATE!

PI-RATE!

Une ballade sur les remparts de la ville de 西安 (Xi’an)

Une des grandes particularités touristiques de 西安 (Xi’an) est d’avoir conservée ses murs d’enceintes, ses remparts et ses tours de gardes. Le centre ville, considéré comme tel géographiquement (ça ne veut rien dire, tiens!), est donc entouré de 14 kilomètres de remparts. L’autre particularité étant que l’on puisse s’y balader, soit à pied….soit à vélo!

Le climat actuel étant particulièrement clément, nous quittons lentement mais surement la pâle tiédeur du printemps pour un été qui va s’annoncer costaud en terme de température. Bref, mes compagnons de labeur d’étude de chinois (notamment francophones) me proposent de faire une ballade en vélo sur les remparts de la ville! Je ne refuse pas cette proposition et le jour même, un dimanche, je m’en vais les retrouver à leur hôtel-dortoir. 1er surprise : là où l’on ne devait être que 3…on se retrouve 12 : des coréens, des américains, des chinoises et un ouzbek! Et bien entendu, au lieu de rejoindre les remparts en 20 minutes on met quasiment 1h15. Les raisons ?

  •  » Attends j’achète une crêpe »
  • « Attends j’achète une saucisse grillée »
  •  » Attends j’achète des fruits »
  •  » Attends j’achète des préservatifs »

(Y’a un piège)

Bref, nous partîmes…

L'agence tout risque

L’agence tout risque

On arrive enfin aux à la porte Sud des remparts (南门 – Nan Men), (Station de métro : 永宁门). Voici les informations essentielles :

  • Droit d’entrée dans les remparts : 20Y (étudiants)/ 40Y en plein tarif
  • Location des vélos : 200Y de caution et 40Y pour 110 minutes ; possibilité de louer une voiturette de groupe ainsi que des tandems
  • Chaque porte d’entrée (Nord, Sud, Est et Ouest) dispose d’un point « dépôt » pour les vélos, sachant qu’à partir de 17h30, les vélos doivent être rendus à la Porte Sud (南门)

Allez, on est parti pour rejouer « l’équipée sauvage » façon Robert Mitchum

Born to be ....

Born to be ….

Pour ce qui est de la visite, c’est une affaire qui ne peut que  rouler à vrai dire. Pas grand chose à dire si ce n’est profiter d’un paysage vraiment étonnant. Comme si le fait d’être sur les remparts nous plongeait dans une atmosphère extrêmement clame et apaisée, loin du tohubohu de la ville. On se croirait un peu ailleurs pendant quelques instants, c’est très agréable.

Ca claque mine de rien

Ca claque mine de rien

Ainsi la balade à vélo se poursuit, nous permettant même de passer « au dessus » de la gare ferroviaire, hé oui, avec vue splendide sur la Ville.

"On dirait le Suuuud"! Ou pas d'ailleurs

« On dirait le Suuuud »! Ou pas d’ailleurs

Ça faisait un certain temps que je n’avais pas eu le bonheur de m’enfiler (on se détend!) 14 km de vélos sur du pavé très irrégulier, voir cassé. J’en avais un peu plein les pattes sur la fin. Néanmoins, je recommande grandement cette balade qui m’a plus qu’agréablement surprise, m’attendant à quelques chose d’insipide. Le temps était parfait, malgré une pollution résiduelle. C’est du plat tout le temps, donc pas de danger , même pas de faut plat! En tout cas, nous étions tous conquis, preuve en est :

"Sons of Anarchy"

« Sons of Anarchy »

Une chose est sur, j’y reviendrais une prochainement et avec un grand plaisir…Et vous ? ^^

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